PRESENTATION

Le Chemin de croix a été réalisé en commun par deux artistes, Agathe Stéfani et Aude Carré-Sourty.

​Il a été mis en place dans l’église et béni en 2017.

Il reprend les 15 stations du chemin de croix de Saint Jean-Paul II.

Copie de chemin de croix
LES ARTISTES

Aude Carré-Sourty

Née en 1971, après des études de graphisme à Rennes, d’aquarelle en Avignon, et des ateliers aux Beaux Arts de Lyon, Aude monte un atelier d’art à Lyon en 2001 avec d’autres artistes. Après un passage à Paris elle vit à Bruxelles depuis 2009 où elle partage un atelier.

Elle expose régulièrement dans différentes galeries à Lyon, Nantes, Paris, Bruxelles.

Grâce à sa rencontre avec Agathe Stefani, elle suit une formation à l’ISTA (théologie des arts à Paris) depuis 2 ans.
Son travail est en grande partie inspiré par les ciels, les infinis, une invitation à un voyage intérieur.

Mi figuratifs, mi abstraits, les paysages d’Aude Carré sont une invitation à entrer en son for intérieur. Dans son œuvre sur zinc, elle transgresse sans cesse la frontière entre paysages intérieurs et extérieurs.

Elle se sert des émotions que lui inspire la nature, pour retranscrire, en la peignant, ce qu’elle vit intérieurement.

Elle se met à nu dans ses paysages. Elle abandonne les couleurs vives trop proches de l’abstrait pour adopter des couleurs minérales plus réalistes. Elle opte pour des bleus, des gris, des verts afin de se rapprocher de la nature sans pour autant la copier.

Agathe Stefani
Aude Carré-Sourty

Agathe Stefani

Née en 1970, diplômée des Beaux Arts de Nantes, Agathe travaille en atelier depuis 17 ans, après avoir été décoratrice puis graphiste. Sculpteur, elle travaille l’acier depuis 10 ans, peintre, son médium est l’encre depuis 15 ans . Elle expose depuis 2012 grâce, notamment, à sa rencontre avec Aude Carré-Sourty.
Consultée également pour des aménagements liturgiques, elle répond à des commandes pour l’Église, elle expose régulièrement son exploration personnelle autour de la vie monastique dans des galeries d’art contemporain à Nantes, Bruxelles, Paris et sa région.

Depuis 25 ans, Agathe s’approche, doucement, avec respect, sans hâte, à travers l’encre et l’acier.

« Comme » le moine, elle explore sa voie silencieuse, son chemin : solitude, ascèse, obéissance, prière, humilité, partage et amour.

Car  « le moine pour vivre sa vocation rassemble toutes les puissances : le corps, l’âme, le cœur et l’esprit, c’est le combat de toute une vie, grandir dans la patience des saisons, chercher l’unification intérieure. Sa vie est une éloge de la lenteur, du don de soi, du silence et de la tempérance, du sens de la transcendance, de la gratuité et de l’oubli de soi »

LES MÉDITATIONS DU CHEMIN DE CROIX

1ère Station 

« Abba… Père ! Non pas ce que je veux,

mais ce que tu veux ! ».

Station 1

Jésus en agonie au Jardin des Oliviers

Évangile selon saint Marc 14, 32-36

Ils parviennent à un domaine appelé Gethsémani, Jésus emmène avec lui Pierre, Jacques et Jean, et commence à ressentir frayeur et angoisse. Il leur dit : « Mon âme est triste à mourir. Demeurez ici et veillez.»
S’écartant un peu, il tombait à terre et priait pour que, s’il était possible, cette heure s’éloigne de lui.

Il disait : «Abba… Père ! Tout est possible pour toi, éloigne de moi cette coupe.

Cependant, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ! »

Méditation

Ce soir, le jardin rempli d’oliviers n’offre aucun réconfort. Il fait peine à voir, ce visage écrasé à terre, déchiré par l’angoisse qui oppresse lourdement le cœur. Ils dorment, les amis choisis comme compagnons, ceux-là mêmes qui avaient promis : Nous serons toujours avec toi, Jésus. Tout à l’heure, après la cène, Pierre se vantait : Quand bien même tous fuiraient, moi je resterai. Mais maintenant il n’arrive même pas à garder les yeux ouverts. Ces derniers pas, Jésus devait les parcourir tout seul. La tempête, c’est l’angoisse qui ébranle son esprit et son cœur, comme elle ébranle l’esprit de millions d’hommes et de femmes, hier, aujourd’hui et demain. Le combat peut durer longtemps, et dans ce jardin il ne finira que lorsque le Fils dira à son Père : «Ce que tu veux, toi».

Notre Père …

Refrain

Mon Père, mon Père, je m’abandonne à toi, Fais de moi ce qu’il te plaira
Quoi que tu fasses, je te remercie, Je suis prêt à tout, j’accepte tout

Car tu es mon Père, je m’abandonne à toi
Car tu es mon Père, je me confie en toi (bis)

2ème Station 

Judas, s’approchant de Jésus,

lui dit : « Rabbi ! »

Station 2

Jésus, trahi par Judas, est arrêté

Évangile selon saint Marc 14 (43, 45-46)

Judas, l’un des Douze, arriva avec une bande armée d’épées et de bâtons, envoyée par les chefs des prêtres, les scribes et les anciens.
Judas, s’approchant de Jésus, lui dit: «Rabbi !» Et il l’embrassa. Les autres lui mirent la main dessus et l’arrêtèrent.

Méditation

Dans cette nuit obscure et tragique de Gethsémani, «la nuit même où il était livré», le Fils de Dieu suscite en nous, par ses paroles et par ses gestes, des sentiments divers, parfois opposés : nous saisissons la richesse du dialogue spirituel avec les disciples et nous éprouvons la joie du repas en commun; nous contemplons les sommets d’intentions pures et nous frémissons devant la mesquinerie de la trahison. Jésus, le sage, celui qui voit tout, suivant le dessein salvifique du Père, marche vers le sacrifice pour la libération du genre humain. Au traître-disciple il ne reste que le mépris universel pour la suite des siècles, la «malédiction de Judas», l’abîme de ténèbres.

Notre Père …

Refrain

Garde moi, mon Dieu, ma force est en Toi. Garde moi, mon Dieu, mon bonheur, c’est Toi.
Ô Eternel, de Toi dépend ma vie, Tu es mon Dieu et je viens à Toi. Je Te bénis, ô Eternel, Toi, mon conseiller, Tu es avec moi.

3ème Station 

Le grand prêtre interrogea Jésus :
« Es-tu le Messie, le Fils du Dieu béni ? »

Station 3

Jésus est condamné par le Sanhédrin

Évangile selon saint Marc 14 (55, 60-62, 64)

Les chefs des prêtres et tout le grand conseil cherchaient un témoignage contre Jésus pour le faire condamner à mort, et ils n’en trouvaient pas. Alors le grand prêtre se leva devant l’assemblée et interrogea Jésus : « Es-tu le Messie, le Fils du Dieu béni ?» Jésus lui dit: « Je le suis. » Tous prononcèrent qu’il méritait la mort.

Méditation

La machine judiciaire est en marche. Celle qui condamne sans preuves, accuse sans motif, juge sans appel, écrase l’innocent. Justice rendue parfois – suprême blasphème – au nom du Dieu qui pardonne et qui gracie.
Jésus à la barre. Contrôle d’identité : «Qui es-tu ?». «Es-tu le Messie, le Fils du Dieu béni ?». La réponse est lumineuse : «Je le suis.» Décliner son identité, annoncer sa foi, sont parfois des actes passibles de mort. Combien sont-ils pourtant à chercher Dieu ? Combien le cherchent derrière des barreaux ? Ou dans la prison de leur vie, de leurs souffrances ? De la moquerie endurée, de la torture subie ? Hommes et femmes de toutes les prisons, traqués, marqués, blessés, dépouillés face aux questions primordiales du sens de la vie, du mal, du repentir, du pardon et du salut, du mystère de la Croix et de la Rédemption.

Notre Père …

Refrain

En toi j’ai mis ma confiance Ô Dieu très Saint
Toi seul es mon espérance et mon soutien ; C’est pourquoi je ne crains rien, j’ai foi en toi ô Dieu très Saint. (bis)

4ème Station 

Pierre se souvint de la parole de Jésus
et se mit  à pleurer

Station 4

Jésus est condamné par Pierre

Évangile selon saint Marc 14,72

Un coq chanta pour la seconde fois. Alors Pierre se souvint de la parole de Jésus : « Avant que le coq chante deux fois, tu m’auras renié trois fois.» Et il se mit à pleurer.

Méditation

Un coq chanta pour la seconde fois. Alors Pierre se souvint de la parole de Jésus : « Avant que le coq chante deux fois, tu m’auras renié trois fois.» Et il se mit à pleurer.

Notre Père …

Refrain

Aimer, c’est tout donner, aimer c’est tout donner
Aimer c’est tout donner et se donner soi même
Quand je parlerais les langues des hommes et des anges
Si je n’ai pas l’Amour, je suis comme l’airain qui sonne
Ou la cymbale qui retentit.

5ème Station 

« Pilate le leur livra pour qu’il soit crucifié »

Station 5

Jésus est jugé par Pilate

Évangile selon saint Marc Marc 15,14-15

Ils crièrent encore plus fort : « Crucifie-le !» Pilate, voulant contenter la foule, relâcha Barabbas.
Et après avoir fait flageller Jésus, il le leur livra pour qu’il soit crucifié.

Méditation

Ce cri résonne avec force chaque fois qu’un être humain est maltraité. Chaque jour, chacun de nous se transforme en juge. Nous pensons avoir le droit de juger et de condamner le comportement des autres, mais nous refusons d’être l’objet du blâme et du jugement d’autrui. Nous trouvons toujours une justification pour nos fautes et nos erreurs.
Jésus répond par le silence face à l’hypocrisie et à l’orgueil du pouvoir, à l’indifférence de ceux qui fuient leurs propres responsabilités. Il confirme ainsi l’enseignement donné à ses disciples : «Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ;
ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés». Jésus a les mains liées, mais il se sent libre. Quand il accepte le mystère de la Croix, il nous indique le véritable amour et la vraie justice.

Notre Père …

Refrain

Ne crains pas, je suis ton Dieu, c’est moi qui t’ai choisi, appelé par ton nom
Tu as du prix à mes yeux et je t’aime, ne crains pas car je suis avec toi
Toi mon serviteur, je te soutiendrai, Toi, mon élu que préfère mon âme,
Je mettrai en toi mon Esprit, je te comblerai de mon Esprit.

6ème Station 

« Salut, roi des Juifs »

Station 6

Jésus est flagellé et couronné d’épines

Évangile selon saint Marc Marc 15,17-19

Ils lui mettent un manteau rouge et lui posent sur la tête une couronne d’épines qu’ils ont tressée.

Puis ils se mirent à lui faire des révérences : « Salut, roi des Juifs. »                Ils lui frappaient la tête avec un roseau, crachaient sur lui, et s’agenouillaient pour lui rendre hommage.

Méditation

Ô Christ, tu es le vrai Roi, mais les hommes se sont moqués de toi, ils t’ont couronné, non pour t’adorer, mais pour te dénigrer. Nous souffrons avec toi parce que les hommes sont aveugles et sourds à ton message de salut. Ton Royaume n’est pas de ce monde, mais nous, les hommes, nous attendons faveurs, pouvoir, succès, richesses : un monde sans souffrances. Cependant nous provoquons la souffrance chez les autres, même chez ceux qui ne sont pas nés, même chez les animaux. Par ton sacrifice, tu nous as appris à rompre la spirale de la violence. Vrai homme, tu as supporté des souffrances indicibles; en contemplant ton visage, nous arrivons à supporter nos souffrances, dans l’espérance d’être accueillis dans ton Royaume, le véritable et l’unique Royaume.

Je vous salue, Marie …

Refrain

N’aie pas peur,  laisse-toi regarder par le Christ
Laisse-toi regarder, car Il t’aime. (bis)
Il a posé sur moi son regard,  un regard plein de tendresse. Il a posé sur moi son regard, un regard long de promesse.

7ème Station 

« Puis ils l’emmenèrent pour le crucifier »

Station 7

Jésus est chargé de sa croix

Évangile selon saint Marc Marc 15,14-15

Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui ôtèrent le manteau rouge, et lui remirent ses vêtements.
Puis ils l’emmenèrent pour le crucifier.

Méditation

Jésus a pris sur lui cette Croix qui était destinée à chacun de nous. Elle apparaît, à nos yeux, comme le symbole du paradoxe et de la contradiction. Bien qu’il fût revêtu de la gloire et du pouvoir qu’il a reçus du Père, Jésus avait accepté une mort horrible, peu glorieuse, pour le moins honteuse. Il savait que la Croix était l’unique chemin pour entrer dans l’intimité de l’homme; une mort violente, l’unique moyen de pénétrer nos cœurs avec douceur. Il est difficile de porter cette Croix du paradoxe dans la société contemporaine, mondialisée, dominée par le pouvoir.  C’est un message violent que celui des puissants : il envahit violemment notre cœur, qui devient un cœur de pierre.  C’est aussi pour cette grande part de l’humanité souffrante, pour les victimes de la violence et de l’injustice, que Jésus porte sa Croix.

Notre Père …

Refrain

Oui, je me lèverai, et j’irai vers mon Père.
Vers Toi, Seigneur, j’élève mon âme,  je me confie en Toi, mon espoir.

Mon cœur a dit : je cherche ta Face ; entends mon cri, pitié réponds-moi

8ème Station 

« Un passant, Simon de Cyrène revenait des champs… »

Station 8

Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa Croix

Évangile selon saint Marc Marc 15,21

Et ils réquisitionnent, pour porter la croix, un passant, Simon de Cyrène,
le père d’Alexandre et de Rufus, qui revenait des champs.

Méditation

Un homme qui revenait des champs entra à Jérusalem pour affaires. Dans une rue étroite et bondée, des soldats, des femmes qui pleurent, quelques fanatiques aux yeux remplis de haine et un condamné qui n’avait plus la force de porter sur ses épaules le bois de la honte. Les soldats cherchent quelqu’un pour le soulager de ce poids. Ils ne le font pas par pitié : ils doivent respecter l’heure de l’exécution. Ils choisissent le premier qui se présente parce qu’il semble assez robuste.  Il a connu gratuitement le poids de la Croix. Voici que le mystère est dévoilé. La Croix est trop lourde pour Dieu, qui s’est fait homme. Jésus a besoin de solidarité. L’homme a besoin de solidarité. Il nous a été dit: «Portez les fardeaux les uns des autres». Solidarité.

Je vous salue, Marie …

Refrain

Ô prends mon âme, prends-la, Seigneur, et que ta flamme brûle en mon cœur.
Que tout mon être vibre pour toi, sois seul mon maître, ô divin Roi.
Source de vie, de paix, d’amour. Vers toi je crie la nuit, le jour.
Guide mon âme, sois mon soutien. Remplis ma vie, toi mon seul bien.

9ème Station 

«  Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! »

Station 9

Jésus rencontre les femmes de Jérusalem

Évangile selon saint Luc 23 (27-28, 31)

Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus. Il se retourna et leur dit: «Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi !
Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ! Car si l’on traite ainsi l’arbre vert, que deviendra l’arbre sec ? »

Méditation

Un chant funèbre accompagne la marche du Condamné à mort. Le long du chemin qui mène au Calvaire les femmes pleurent et se frappent la poitrine. Elles ne savent pas qu’en échange de leurs larmes, elles recevront la terrible prophétie du temps à venir.  Ne pleurez pas sur moi. Gardez vos pleurs pour les années et les jours à venir, car, s’ils traitent ainsi l’Innocent, qu’en sera-t-il de vous et de vos enfants ? Jésus connaît la réponse à la question qu’il pose aux femmes de Jérusalem. Lui, chargé de la Croix, chancelle sous le poids du péché et de la souffrance des hommes, qu’il a voulus comme frères. Il sait déjà combien est longue dans l’histoire la voie douloureuse qui conduit aux «Calvaires» du monde.

Notre Père …

Refrain

Plus près de Toi, mon Dieu, j’aimerais reposer :
C’est Toi qui m’as créé,  et Tu m’as fait pour Toi ;
Mon cœur est sans repos  tant qu’il ne demeure en Toi !

10ème Station 

« Alors, ils le crucifient »

Station 10

Jésus est crucifié

Évangile selon saint Luc 23 (27-28, 31)

Alors ils le crucifient, puis se partagent ses vêtements, en tirant au sort pour savoir la part de chacun.

Méditation

Jésus est crucifié. Ses mains et ses pieds sont transpercés par des clous implacables. Dépouillé de ses vêtements, il est alors couvert par les péchés du monde. Par amour, il se laisse crucifier, dans l’amour, la souffrance humaine acquiert une valeur salvifique. Soutenues par cette certitude, des générations d’hommes et de femmes, jeunes et vieux, suivent le Crucifié dans cette radicale expérience d’amour. Aujourd’hui, les plaies du Sauveur continuent de saigner, envenimées par les clous de l’injustice, du mensonge et de la haine, des outrages, des sacrilèges et de l’indifférence. Sur les paumes de ses mains transpercées par les clous est inscrit le nom de ceux qui, avec lui, continuent d’être crucifiés.

Notre Père …

Refrain

Ô Croix dressée sur le monde, ô Croix de Jésus-Christ !
O Croix dressée sur le monde, ô Croix de Jésus-Christ !
Fleuve dont l’eau féconde du Cœur ouvert a jailli, par toi la Vie surabonde, ô Croix de Jésus-Christ !

Ô Croix, sublime folie, ô Croix de Jésus-Christ !
O Croix, sublime folie, ô Croix de Jésus-Christ !
Dieu rend par toi la Vie et nous rachète à grand prix : L’amour de Dieu est folie, ô Croix de Jésus-Christ !

11ème Station 

« Aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le paradis »

Station 11

Jésus promet son Royaume au bon larron

Évangile selon saint Luc 23 (27-28, 31)

L’un des malfaiteurs suspendus à la croix l’injuriait : «N’es-tu pas le Messie? Sauve-toi toi-même, et nous avec! » Mais l’autre lui fit de vifs reproches: «Tu n’as donc aucune crainte de Dieu! Tu es pourtant un condamné, toi aussi !   Et puis, pour nous, c’est juste : après de ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons.Mais lui, il n’a rien fait de mal.» Et il lui disait: «Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne.»
Jésus lui répondit: «Amen, je te le déclare, aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis.»

Méditation

« Aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis » : c’est la parole la plus consolante que Jésus prononce dans l’Évangile.
Elle est d’autant plus encourageante qu’il l’adresse à un malfaiteur. Certes, le bon larron avait tué, peut-être plus d’une fois, et il ne savait rien de Jésus, sinon ce qu’il avait entendu crier par la foule. Mais voici qu’il écoute les paroles de pardon que le Nazaréen adresse aux crucifiés et il perçoit, en un éclair, quel est ce Royaume dont le «prophète» a parlé.
Aussitôt il le défend des moqueries de l’autre malfaiteur, et aussitôt il invoque le salut. Un sentiment de solidarité et un appel à l’aide ont suffi pour le sauver. Ce larron nous représente tous. Ce bref épisode nous enseigne que le Royaume prêché par Jésus n’est pas difficile à atteindre pour celui qui l’invoque.

Notre Père …

Refrain

Nous Te rendons grâce pour tant de tendresse !
Tu donnes l’eau vive,  par ton Cœur transpercé.
Nous Te bénissons pour tant de merveilles ! Tu donnes la Vie, Tu donnes l’Esprit.

Dieu, c’est Toi mon Dieu,  c’est Toi que je cherche. Toute ma chair après Toi languit.
Je veux ton Amour pour guider ma vie, mon âme a soif, a soif de Toi !

12ème Station 

« Puis il dit au disciple : « Voici ta mère » »

Station 12

Jésus en Croix, sa Mère et le Disciple

Évangile selon saint Luc 23 (27-28, 31)

Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : «Femme, voici ton fils.»

Puis il dit au disciple : « Voici ta mère.»  Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.

Méditation

Marie, tu es debout au pied de la Croix; et le disciple le plus jeune se tient auprès de toi. Au cœur de la rumeur des soldats et de la foule, vos regards silencieux sont levés vers le Christ. Marie, as-tu levé les mains, pour recueillir le sang sur le bois, la sève de l’arbre de vie ? Tes larmes ont-elles irrigué la terre, cette terre où tant de mères déposent leur fils ? Toi qui, dès le commencement, as médité toutes choses dans ton cœur, dans le silence et l’abandon, dans la paix et la confiance… Maintenant, tu donnes ton fils au monde, et tu reçois le disciple qu’il aimait. Dès cet instant, Jean t’accueille dans son âme et dans sa vie, et cette force de l’Amour se répand en lui. Il est désormais dans l’Église le témoin de la lumière, qui, par son Évangile, déploie l’Amour du Sauveur.

Notre Père …

Refrain

Nous te saluons, ô toi, Notre Dame, Marie Vierge Sainte que drape le soleil,
Couronnée d’étoiles, la lune est sous tes pas, en toi nous est donnée l’aurore du Salut.
Tu es restée fidèle, mère au pied de la croix, soutiens notre espérance et garde notre foi.
Du côté de ton Fils, tu as puisé pour nous, l’eau et le sang versés qui sauvent du péché.

13ème Station 

« Puis le voile du temple se déchira… »

Station 13

Jésus meurt sur la Croix

Évangile selon saint Marc 15 (34, 36-37)

Et à trois heures, Jésus cria d’une voix forte :                                                    « Éloï, Éloï, lama sabactani ?», ce qui veut dire : «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?»

L’un d’eux courut tremper une éponge dans une boisson vinaigrée, il la mit au bout d’un roseau, et il lui donnait à boire en disant :  «Attendez ! Nous verrons bien si Élie vient le descendre de là !» Mais Jésus, poussant un grand cri, expira.

Méditation

Jamais, comme à l’heure de sa mort, l’heure la plus importante de l’histoire de l’humanité, Jésus ne nous a été plus proche. Comme l’un de nous, au moment de sa fin, Jésus est dans l’impuissance, en proie à l’angoisse. On meurt seul. Les clous transpercent sa chair, mais surtout son esprit. Le Père l’aurait-il abandonné ? Il souffre pour le supplice de sa Mère,
choisie pour donner la vie à un fils qu’elle verra mourir. Pourtant, dans l’amour et dans l’obéissance, Jésus accepte le dessein de son Père. Il sait que, sans le don de sa vie, notre mort serait privée d’espérance, les ténèbres du désespoir ne se changeraient pas en lumière, la souffrance ne déboucherait pas sur la consolation, sur l’espérance de l’éternité.

Je vous salue Marie …

Refrain

Victoire ! tu règneras ! O Croix, tu nous sauveras !
Rayonne sur le monde qui cherche la Vérité,
O Croix source féconde d’Amour et de Liberté.

14ème Station 

« Puis Joseph d’Arimathie roula une pierre contre l’entrée du tombeau »

Station 14

Jésus est mis au tombeau

Évangile selon saint Marc 15,46

Joseph d’Arimathie acheta un linceul, il descendit Jésus de la croix, l’enveloppa dans le linceul et le déposa dans un sépulcre qui était creusé dans le roc. Puis il roula une pierre contre l’entrée du tombeau.

Méditation

Après le terrible coup de tonnerre survenu au moment de la mort, le grand silence. Les disciples de la nuit, qui par crainte suivaient le Maître en cachette, n’ont désormais plus peur. À la lumière du jour, ils demandent à Pilate le corps de Jésus pour la sépulture. La Vierge du grand silence, qui a porté dans ses entrailles le Fruit béni – Celui que l’univers ne peut contenir –, accueille de nouveau sur son sein le corps de Jésus descendu de la Croix : elle le contemple en l’adorant, elle le vénère dans son immense douleur. La création dort avec son Roi dans l’attente du réveil. Le Fils de Dieu descend dans les enfers pour racheter ceux que la mort retient. Jésus vient pour libérer les justes et les ramener à la lumière de la résurrection. Il a été englouti par les ténèbres de la mort, mais pour revenir à la plénitude de la lumière et de la vie.

Je vous salue Marie …

Refrain

Qui regarde vers lui resplendira,
Sans ombre ni trouble au visage (bis)

15ème Station 

« Qui regarde vers lui resplendira,
Sans ombre ni trouble au visage (bis) »

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Jésus meurt sur la Croix

Ps 26, 1-4

Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais-je ?
Si des méchants s’avancent contre moi pour me déchirer, ce sont eux, mes ennemis, mes adversaires, qui perdent pied et succombent.
Qu’une armée se déploie devant moi, mon cœur est sans crainte ; que la bataille s’engage contre moi, je garde confiance.
J’ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, pour admirer le
Seigneur dans sa beauté et m’attacher à son temple.

Refrain

Rendons gloire  à notre Dieu
Lui qui fit des merveilles
Il est présent au milieu de nous
Maintenant et à jamais.

PRIÈRE DE CONCLUSION
Jésus, tu t’es fait le plus petit d’entre les hommes, tu t’es laissé tomber en terre comme une graine. À présent, de cette graine a germé l’arbre de la Vie, qui embrasse l’univers.
Seigneur, fais qu’à l’exemple des femmes pieuses qui se rendirent au tombeau de bon matin avec du baume et des onguents, nous venions nous aussi à ta rencontre avec les arômes et les parfums de notre pauvre amour.
Jésus, dans nos églises, tu nous attends : tu attends, inquiet, quelqu’un qui sache se faire petit et humble comme toi dans l’Eucharistie, qui sache t’adorer et témoigner de ton amour devant les hommes, te reconnaître dans les pauvres et dans ceux qui souffrent.
Fais que chacun de nous devienne ton adorateur et ton témoin dans le mystère du tabernacle eucharistique et dans le sacrement de l’homme affamé, assoiffé, malade.
À toi, Jésus, dont le visage serein est marqué par la raideur hiératique de la mort, notre amour et notre adoration, en ce soir et au jour qui ne finit pas.